- jectisse
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• 1690; a. fr. geteis « qu'on jette »; de jeter♦ Techn. Terres jectisses, remuées ou rapportées. Pierres jectisses, qui peuvent se poser à la main. On dit aussi jetisse [ ʒ(ə)tis ], 1549 .⇒JECTISSE, adj. fém.A. — CONSTRUCTION1. [En parlant de sols, de terres] Qui a été remué et déplacé ou rapporté. Il ne faut pas bâtir sur ce fond, ce sont des terres jectisses (Ac. 1798-1878).2. MAÇONN. [En parlant de pierres] Qui peut aisément se poser à la main dans une construction. Pierres jectisses (Ac. 1835-1932).B. — Vx. Laine jectisse. Laine de rebut. (Ds DG, QUILLET 1965).Prononc. et Orth. : [
]. Ac. dep. 1762 : jectisses; LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr. : jectisse ou jetisse. Étymol. et Hist. a) Ca 1210 fortif. fossé getëis « fossé bordé d'un talus de déblai » (Foulque de Candie,-éd. O. Schultz-Gora, 13122); b) XVe s. terre getisse (Stat. de Paris, Vat. Ott. 2962, f° 45b ds GDF., s.v. geteis); 1611 jectisse (terre) (COTGR.); c) 1785 jectices (pierres) (Encyclop. méthod., Mécan., t. 4, p. 354). Dér. de jeter; suff. -is (fém. -isse). Cf. lat. médiév. terras jactissias (1417 ds DU CANGE). Cf. aussi geteïs « fondu et coulé dans un moule (d'un métal) » (ca 1165 ds T.-L.).
ÉTYM. 1690, jectisse, Furetière; jetisse, 1549; fossé geteïz, v. 1210; de jecter, anc. forme de jeter.❖♦ Techn. a Terres jectisses ou jetisses, remuées d'un endroit en un autre, rapportées. || Terres jectisses provenant du curage des fossés.b Pierre jectisse ou jetisse, en maçonnerie, Pierre qui peut se poser à la main.
Encyclopédie Universelle. 2012.